$(document).ready(function(){ var topPos =$("#topMenu").offset().top $(document).scroll(function(){ TPMLib.loadOnSight(); //console.log($("#topMenu").offset().top); //console.log($(document).scrollTop()); if( (topPos - $(document).scrollTop()) < parseInt($('#surHeader').height()) ){ $("#topMenu").css("position","fixed"); $("#topMenu").css("top","42px"); }else{ $("#topMenu").css("position","relative"); $("#topMenu").css("top","0px"); } }); }); window.setTimeout("TPMLib.loadOnSight()",200);
, Rédactrice en chef Allemagne
Contribution sous : ParisBerlin Web >> Politique
Mots clefs : 

politique,

 

ParisBerlin

Berlin

AfD


Alternative für Deutschland, un phénomène de longue durée ?


, Rédactrice en chef Allemagne
Publié initialement le lundi 16 février 2015
29
4
0
0
0

L'AfD convainc de plus en plus d'électeurs grâce à des positions conservatrices et populistes. Les divergences sur la politique économique et les scandales provoqués par des éléments de l'extrême droite posent la question de sa viabilité sur le long terme.






 

 

 
 

 


Entrée dans le Parlement européen, dans le parlement de Saxe, du Brandebourg et de la Thuringe: la liste des succès électoraux de l'Alternative für Deutschland (AfD) commence à s'allonger et à inquiéter les autres partis. Ce parti eurosceptique dont on moquait les dissensions internes, les nombreux scandales et à qui on prédisait une existence éphémère, semble convaincre un nombre croissant d'électeurs. Une situation qui rapproche l'Allemagne du reste de l'Europe où fleurissent les formations de droite populiste ou d'extrême droite. De ce point de vue, l'Allemagne constituait jusqu'en 2013 une exception en Europe.Victimes directes et premières de ce phénomène, les Libéraux (FDP) ont dû quitter le gouvernement fédéral en 2013 et plusieurs gouvernements régionaux et ils ne sont plus représentés que dans six parlements régionaux. Moins touché mais en concurrence directe, le parti de la chancelière, l'Union chrétienne démocrate (CDU) commence à prendre le phénomène très au sérieux. Les analyses menées par l'institut de sondages Infratest Dimap montrent que 510 000 électeurs de la CDU ont donné leur voix à l'Afd lors des élections européennes de mai dernier. Ce sont des conservateurs ou libéraux qui ne se retrouvent plus dans les orientations prises depuis plusieurs années par la CDU d'Angela Merkel. "La CDU n'intègre plus beaucoup à droite de sa formation", explique Franz Decker, professeur de sciences politiques à l'université de Bonn. D'ailleurs la direction de l'AfD compte d'anciens membres déçus de la CDU.

Un aimant pour l'extrême droite

Mais le "parti des professeurs", surnom donné en raison de la forte présence de professeurs d'économie, ne recrute pas qu'à droite. Les analyses électorales ont montré que des électeurs du SPD, die Linke et même des Verts avaient donné leur voix à cette formation lors des élections européennes (respectivement 180 000, 110 000 et 30 000 voix). 

Le vote AfD est d'abord un vote protestataire. Selon Infratest Dimap, 60 % de ses électeurs affirment avoir voté par déception des autres partis lors des européennes. Mais "il y a aussi des électeurs convaincus", sou- ligne Franz Decker. Et à la différence d'autres petits partis populistes qui se sont créés par le passé, le parti n'est pas lié à un seul thème. "L'euroscepticisme a été la porte d'entrée dans le paysage politique allemand. Désormais, il occupe l'espace avec des positions conservatrices", analyse le politologue. Les idées qu'il propose sur la famille, la sécurité ou l'immigration rappellent celles de la CDU il y a une décennie : en faveur de la famille traditionnelle, hostile à l'égard de l'immigration et de l'islam. Cette orientation fait de l'AfD un aimant pour les éléments d'extrême droite. Le parti séduit d'ailleurs beaucoup en Allemagne de l'Est, là où le NPD, le principal parti allemand d'extrême droite, est encore présent dans un seul parlement régional au Mecklembourg-Poméranie-Occidentale. L'AfD dément aller pêcher dans le même terrain que la droite populiste et n'a pas voulu entrer dans le même groupe parlementaire que l'UKIP ou le FN au parlement européen. Mais force est de constater que "le parti véhicule l'image d'une Allemagne qui se sent supérieure, cherche à discréditer les élites politiques, est politiquement incorrecte, tout en se présentant comme un groupe d'experts", observe David Bebnowski, chercheur à l'institut de recherches sur la démocratie de Göttingen. "La menace de l'extrême droite a été sous-estimée par la direction du parti", affirme-t-il. Mais le parti se retrouve ensuite piégé, car "il lui est très difficile en raison du droit des partis de faire partir des membres", note M. Decker. Désormais, même quelques chefs d'entreprises de grandes PME semblent tomber sous le charme de l'AfD. Mi-octobre, le président du conseil de surveillance de SMS group et l'ancien fondateur de Wall Ag proclamaient publiquement leur soutien à l'AfD.

La question de sa viabilité sur le long terme continue néanmoins de se poser. Outre les scandales qui émaillent régulièrement la vie du parti, deux courants très différents s'affrontent en matière de politique économique : les partisans du protectionnisme et les néo- libéraux. "Il est possible qu'ils s'autodétruisent ou qu'ils se brouillent sur l'orientation à donner au parti", pour- suit le politologue.

Jusqu'à présent, la chancelière et son parti ont choisi d'ignorer l'AfD et de minimiser ses succès. "Elle ne devrait pas éviter la confrontation, elle doit souligner le manque de clarté de ce parti", recommande Franz Decker. Certains spécialistes s'attendent à ce que la CDU durcisse son discours pour attirer à nouveau des électeurs conservateurs. Selon Andreas Schockenhoff, vice-président du groupe parlementaire CDU-CSU, il n'y aura pas de réorientation du programme de la CDU : "On reste un parti du centre qui intègre à droite et à gauche." Le débat bat son plein chez les chrétiens- démocrates. "Il y a une prise de conscience au sein de la CDU qu'il faut marquer la différence avec ce parti", confirme le député.
Mots clefs : 

politique,

 

ParisBerlin

Berlin

AfD

Plus d'actualités

Les États généraux du franco-allemand : de la discussion à la construction

Les premiers États généraux du franco-allemand, organisés par le Magazine et le Club ParisBerlin à Hambourg les 23 et 24 juin 2015, ont permis de rassembler de nombreux...
Les États généraux du franco-allemand : de la discussion à la construction

Hollande et Merkel, enfin un couple !

Depuis les attentats parisiens de début janvier, le couple franco-allemand semble connaître une lune de miel. Le moment idéal pour lancer des initiatives communes...
Hollande et Merkel, enfin un couple !

Steinmeier : respect des accords et solidarité à l'égard de la Grèce

Interview avec Frank-Walter Steinmeier, ministre des Affaires étrangères de l'Allemagne.
Steinmeier : respect des accords et solidarité à l'égard de la Grèce

Une Europe désarmée

Les conflits qui ont éclaté en Ukraine et au Moyen-Orient remettent en question la politique de voisinage développée par Bruxelles. Retour sur le partenariat oriental...
Une Europe désarmée
Rédiger un commentaire
  
Nom *
Email *
Votre commentaire *
Recevez la newsletter du franco-allemand
et retrouvez tous les mois l'actualité européenne
OK
Retrouvez nos magazines, des articles à l'unités et de nombreux cadeaux Parisberlin (livres, t-shirts, tasses etc...) dans notre boutique !
EDF
© All Contents |  Contacts | Mentions légales