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Une quatrième édition des Entretiens de Malbrouck sur le thème de l'Industrie 4.0
mercredi 28 octobre 2015
Organisés par Moselle Développement, les Entretiens de Malbrouck, qui se sont déroulés les 14 et 15 octobre au château de Manderen, ont rassemblé cette année de nombreuses personnalités du monde économique et universitaire franco-allemands autour du thème de l'Industrie 4 .0 et autour des questions que cette industrie du futur induit pour les entreprises et l'emploi.L'Industrie 4.0, c'est l'industrie ultra-connectée, l'ère des robots et des imprimantes 3D. En France, on l'appelle industrie du futur. Ce sont des entreprises automatisées qui fonctionnent en réseau, tournent le dos à la hiérarchie pyramidale, se veulent économes en énergie et en matière premières et font du numérique le coeur même de leur fonctionnement. Cette industrie 4.0 remet donc fondamentalement en question l'organisation du monde du travail telle que nous la connaissons. Elle pose donc des questions fondamentales : à quoi ressemblera notre société de demain, quelles nouvelles normes et standards définir, quelle éthique au sein de ce système entièrement connecté, quelle protection pour les données et surtout quelles évolutions en matière d'emploi et d'organisation du travail. L'Industrie 4.0 représente un flux constant de données et touche tous les domaines sans qu'il y ait pour l'instant de cadre juridique. Selon la formule de M. Pelissier, président du directoire du groupe MEA AG, les données sont « la matière première de demain. ». Il est donc essentiel pour l'Europe de définir un certain nombre de normes pour se protéger. Autre question que pose ce concept d'Industrie 4.0, quelles seront demain les évolutions techniques, la numérisation nous concernera-t-elle tous? Pour M. Weber, président d 'Eurochambres et de la IHK/CCI (chambre de commerce française et allemande) de la Sarre, « tout ce qui est techniquement faisable sera fait. », mais ces changements nécessiteront aussi un travail de législatif, de la part des politiques. Alors qui, en Europe, peut et doit mener aujourd'hui cette réflexion pour nous préparer et nous protéger face à la numérisation de la société ? Les intellectuels sont absents du débat, peuvent-ils vraiment y occuper une place ou bien est-ce aux chefs d'entreprises ou aux représentants politiques de mener cette discussion? La question se pose. Et pour faire face à ces transformations importantes, les entreprises comme celles du Mittelstand, dont la culture, en grande partie basée sur une culture du savoir-faire secret, est relativement éloignée de cette culture numérique basée sur le partage des informations, ainsi que le système de la formation seront contraints de s'adapter. Mme Oster-Stierle, présidente de l'Université franco-allemande, considère qu'il faudra définir quel est le « profil du futur », et mettre en place des formations adaptées à cette Industrie 4.0. Ces nouvelles possibilités sont quasiment illimitées. Il est donc capital de savoir comment nous nous y préparons. Pour Clément Gries, PDG de Thyssen Krupp Presta France, ces nouvelles techniques sont de véritables opportunités pour les entreprises. Si l'on prend l'exemple de l'énergie, 70 millions d'euros sont déboursés chaque année par la France pour acheter de l'énergie. Innover dans ce domaine permettrait donc à la fois de réaliser des économies, tout en se positionnant sur un marché clé. Bien que, comme l'affirme M. Gries : « Sans contraintes, pas d'innovations : alors, vivement l'énergie chère ! ». Les enjeux concernant l'industrie 4.0 sont donc fondamentaux, pour la France comme pour l'Allemagne. Mais c'est d'abord à l'échelon européen que l'on pourra réellement peser lors de négociations avec le reste du monde. Par exemple, dans les négociations du TTIP (l'accord de libre-échange avec les Etats-Unis), qui génère de la défiance de la part d'une large majorité de la population, vis-à-vis de nos représentants, au niveau national comme européen. Le manque de transparence dans ces négociations, la crainte d'un traité destiné aux seules grandes entreprises, sont régulièrement dénoncées. L'Europe des entreprises n'est pas celle des citoyens. Cependant ces craintes sont-elles vraiment justifiées ? Comme le souligne Mme Stormy-Annika Mildner, chef du département politique économique extérieure du BDI, le patron allemand, elles révèlent surtout un manque de confiance vis-à-vis de nos politiques, et les limites de notre système actuel de démocratie représentative. Le TTIP, dont le but est de simplifier les démarches administratives et de faciliter les échanges, devra donc aussi ouvrir la possibilité d'influer sur la mise en place de règles, notamment en matière d'investissements et d'échanges. Les questions concernant les évolutions de notre société sont nombreuses et les réponses difficiles à prévoir, mais il faut pourtant anticiper, notamment dans la conduite de négociations au niveau mondial pour appréhender au mieux les enjeux et exclure les risques au maximum. L'Europe a un rôle essentiel à jouer pour peser au sein de ces négociations. L'Industrie 4.0, qui est déjà en marche, ouvre donc devant nous un vaste chantier où tout reste à faire et à définir et qui n'en est encore qu'à ses balbutiements.
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