Investissement allemand en France : un bilan 2014 très satisfaisant
Le bilan des investissements allemands en France est remarquable. 141 projets ont été menés au cours de l'année 2014, cantonnant l'Allemagne au second rang des investisseurs et créateurs d'emplois en France.
L'Allemagne reste le premier pays européen
à investir en France en 2014, avec un nombre de projets jamais égalé auparavant.
D'après le rapport de l'agence "Business France Deutschland", ce sont 141
projets d'investissements qui ont été réalisés au cours de l'année par des
entreprises allemandes, permettant la création ou le maintien de 3.087 postes, principalement
dans le secteur des machines et de la mécanique (12% des projets). Les
investissements touchent essentiellement au développement de projets relatifs à
la production (43%), aux centres de décisions (21%) et aux services aux
entreprises (16%). L'industrie reste ainsi le domaine d'investissement phare pour
les groupes allemands, avec un fort positionnement du Mittelstand. Autre bonne
nouvelle pour la France : les données géographiques montrent que malgré
l'attractivité économique dominante dans la région Ile-de-France, les
entreprises allemandes, toutes régions confondues, investissent de plus en plus
dans l'ensemble du pays, notamment en Midi-Pyrénées et en Alsace. Un bilan
somme toute satisfaisant et prometteur, qui est la preuve d'un engagement long-terme
des entreprises allemandes outre-Rhin. Deux entreprises allemandes, CLAAS KGaA
mbH et Rhenus SE & Co. KG, ont fait le choix de la France pour se
développer.
CLAAS KGaA mbH : un partenariat de longue date
florissant
C'est suite au rachat de Renault
Agriculture en 1962 que l'entreprise familiale allemande CLAAS a choisi
d'investir en France. Pour le leader européen de la fabrication de matériel
agricole, le marché français représente aujourd'hui le deuxième plus important,
derrière l'Allemagne. CLAAS y dispose en effet d'un réseau bien ancré sur
l'ensemble du territoire, constitué de 3 centres de productions, de 2 sites de
distribution, de 3 centres de formation, mais aussi de 76 concessionnaires et de
230 centres de service. Le groupe emploie à ce jour près de 3.500 employés en
France et son chiffre d'affaire dans le pays voisin s'élève à 793 millions
d'euros. Au vu des expériences florissantes du groupe en France, CLAAS a
confirmé de nouveau son engagement à long-terme dans le pays en ouvrant deux
nouveaux sites en 2014, dont celui de Trangé (Pays-de-la-Loire) qui dispose d'un
centre de test à la pointe de la technologie. L'investissement de CLAAS pendant
les 10 dernières années en France s'élève à plus de 500 millions d'euros :
le groupe estime ainsi qu'il est essentiel d'avoir un partenariat qui soit
fondé sur la réciprocité, afin que chaque parti soit bénéficiaire des
opérations économiques.
Rhenus SE & Co. KG : une implantation tardive
mais efficace
Rhenus est l'un des premiers fournisseurs
de services logistiques d'Europe, et a investi en France pour la première fois
en 2002 lors de l'ouverture d'un entrepôt en région parisienne. Depuis le
rachat de la société de fret Hamann, l'entreprise ne cesse de s'étendre dans le
pays et de créer de nouveaux sites d'activité géographiquement variés. Les
secteurs de l'industrie, du e-commerce, de la grande distribution, du luxe, de
la santé et de l'in-situ comptent parmi les plus importants dans les activités logistiques
de l'entreprise. A ce jour, le chiffre d'affaire de Rhenus sur le marché
français a dépassé les 250 millions d'euros, et les projets d'investissements
ne cessent de se multiplier. En 2014 par exemple, le groupe a installé une
plateforme logistique pour la société Zooplus (spécialisée dans la fabrication
et la distribution de produits pour animaux domestiques) en Bourgogne, et une
autre près de Lyon destinée à la logistique in-situ. Et début 2015, Rhenus a
signé un contrat pour le stockage des produits outdoor de la société ADG ;
tout autant de signes que les investissements de l'entreprise en France ne sont
pas prêts de prendre fin.
Pourquoi investir en France ?
Le rapport
de "Business France" est optimiste : la France dispose de nombreux atouts
sur le marché économique mondial et bénéficie de conditions préalables
favorables à l'investissement, notamment dans le secteur de l'industrie. Plusieurs
facteurs peuvent expliquer l'attractivité du pays, selon les bilans réalisés
par l'agence. D'une part, les infrastructures y sont aménagées de telle sorte à
pouvoir exploiter au mieux son emplacement géographique, d'ores-et-déjà propice
aux échanges commerciaux (au coeur de l'Europe avec de nombreux accès
maritimes). Les formations professionnelles en France en gestion et management
économique sont par ailleurs très reconnues en Europe, ce qui positionne le
pays à la 6e place mondiale pour ce qui est de la qualification de
la main-d'oeuvre. D'autre part, la France est aussi l'un des leaders de
l'innovation technologique, et le pôle technologique et scientifique
Paris-Saclay est classé 6e des plus importants clusters internationaux
en 2013. Le pays progresse également en termes de technologies numériques et a
su faire son entrée sur le marché de l' "industrie 4.0".
Toutefois, la
France souffre de faiblesses structurelles qui ont eu tendance à faire baisser
sa compétitivité au cours des dernières années. C'est pourquoi le projet de loi
Macron, bien que sujet à débats, aspire à une restructuration du marché du
travail via des réformes touchant au temps de travail, aux salaires, au
licenciement, aux procédures prudhommales... Autant de mesures afin de rendre le
pays davantage attractif aux yeux des investisseurs étrangers, et dans
l'optique de montrer que la France est un partenaire fiable qui est capable
d'évoluer et de s'adapter aux obstacles du marché économique mondial.
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Hermann Simon, fondateur et directeur du cabinet de conseil Simon-Kucher.
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