Europe – Paris Berlin Le magazine bilingue franco-allemand Fri, 19 Oct 2018 15:32:22 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.1.1 Les derniers combats de Jean-Claude Juncker /les-derniers-combats-de-jean-claude-juncker/ /les-derniers-combats-de-jean-claude-juncker/#respond Fri, 28 Sep 2018 14:13:55 +0000 /?p=2202 Par Charles Soula   À un peu plus d’un an de la fin de son mandat, le président de la Commission Jean-Claude Juncker ne désarme pas. En prononçant devant le Parlement européen son dernier discours sur l’état de l’Union, l’ancien Premier ministre luxembourgeois, qui est le dernier représentant en exercice d’une lignée de grands Européens […]

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Par Charles Soula

 

À un peu plus d’un an de la fin de son mandat, le président de la Commission Jean-Claude Juncker ne désarme pas. En prononçant devant le Parlement européen son dernier discours sur l’état de l’Union, l’ancien Premier ministre luxembourgeois, qui est le dernier représentant en exercice d’une lignée de grands Européens convaincus, a refusé de dresser un premier bilan de ses quatre ans de présidence de l’exécutif communautaire et d’évoquer un testament politique. « Le travail continue pendant les douze mois à venir pour faire de l’Union européenne imparfaite une Union chaque jour plus parfaite », a-t-il expliqué en guise d’introduction à ce qui apparaît comme un programme de travail ambitieux et volontaire.

 

Même s’il a souhaité mettre en avant les succès plutôt que les échecs de l’Union, Juncker convient que l’heure est grave et que les courants anti-européens soufflent avec plus de force et de conviction dans toute l’Union, à l’Est comme en Italie et plus récemment encore en Suède. Il n’hésite d’ailleurs pas à comparer la période actuelle l’année 1913, au cours de laquelle les Européens s’attendaient à vivre durablement en paix. « Disons oui au patriotisme qui n’est pas dirigé contre les autres. Disons non au nationalisme qui rejette et déteste les autres, qui détruit, qui cherche des coupables au lieu de chercher des solutions qui nous permettent de mieux vivre ensemble », exhorte-t-il les eurodéputés, les dirigeants et les citoyens de l’Union.

 

Un temps compté

Car le temps presse avant une échéance importante et cruciale pour le devenir de cette Union : les élections européennes de mai 2019. Pour tenter de mettre fin au marasme ambiant, Juncker a rappelé les succès bien réels des politiques européennes : une croissance ininterrompue depuis 21 trimestres, un chômage qui frappe encore 14,8 % des jeunes mais qui se situe à son plus bas niveau depuis l’an 2000, des investissements relancés grâce à un fonds européen qui devrait bientôt générer 400 milliards d’investissements publics et privés et, malgré ses échecs cuisants, une politique migratoire qui a permis de faire chuter le nombre d’arrivées de réfugiés de 97 % en Méditerranée orientale. « Toutefois, reconnaît-il, les États membres n’ont pas toujours trouvé le juste équilibre entre la responsabilité que chaque pays doit assumer sur son territoire et l’indispensable solidarité mutuelle dont ces États doivent faire preuve », évoquant le refus des 27 d’accepter les réinstallations obligatoires des demandeurs d’asile proposées par son institution.

 

Alors pour tenter de faire oublier ces échecs et pour « planter les arbres à l’ombre desquels nos arrière-petits-enfants pourront grandir et respirer en paix », Juncker propose une série d’initiatives spectaculaires. Il a d’abord confirmé sa proposition de déployer un véritable corps de gardes-frontières fort de 10 000 personnes d’ici 2020 pour mieux sécuriser les frontières extérieures de l’Union et éviter ainsi que certains pays rétablissent des frontières intérieures au détriment de la libre circulation prévue par les traités.

 

Alléger les procédures

Pour que l’Union devienne un « acteur global » et puisse mieux faire entendre sa voix sur la scène internationale, il souhaite que certaines décisions de politique étrangère puissent se prendre à la majorité qualifiée et non plus à l’unanimité afin d’éviter qu’un seul pays fasse blocage, cette extension du vote à la majorité pouvant ensuite être étendue à certaines matières relevant de la fiscalité. Il propose également de « renforcer le rôle international de l’euro », jugeant « aberrant » de payer les avions européens en dollars ou encore d’utiliser la monnaie américaine pour régler 80 % des importations européennes d’énergie alors que seulement 2 % proviennent des États-Unis.

 

À la recherche de solutions innovantes pour gérer la crise migratoire qui divise l’Union depuis 2015, il souhaite établir « une nouvelle alliance entre l’Union et le continent africain » afin qu’au-delà des aides traditionnelles au développement l’Europe contribue à accélérer les investissements et donc l’emploi en Afrique d’où sont originaires la grande majorité des migrants qui tentent de traverser la Méditerranée au péril de leur vie. Selon Juncker, il serait ainsi possible de créer jusqu’à 10 millions d’emplois en Afrique au cours des cinq prochaines années, un accord de libre-échange de continent à continent permettant de relancer le commerce entre partenaires égaux.

 

Pour tenir de tels engagements, le président de la Commission a enfin encouragé les capitales et les institutions européennes à régler rapidement la question du futur budget européen, qui fait actuellement l’objet de vives discussions entre les capitales. Marqué par l’austérité car il doit tenir compte du retrait britannique, ce budget permettra-t-il de tenir les engagements proposés ? Juncker espère une décision avant les prochaines élections européennes pour convaincre les électeurs de la réalité de ces engagements. Mais de nombreuses voix estiment qu’il appartiendra au nouveau Parlement de se prononcer.

 

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Les championnats d’Europe d’athlétisme à Berlin /les-championnats-deurope-dathletisme-a-berlin/ /les-championnats-deurope-dathletisme-a-berlin/#respond Wed, 08 Aug 2018 11:00:51 +0000 /?p=2112 Pourquoi Glasgow et Berlin ?   En 2016, Glasgow obtient l’attribution de cet événement multisports, ceux d’athlétisme sont déjà fixés à Berlin depuis 2013. Les deux villes se partagent alors ces minis-jeux. 3500 athlètes sont attendus à Glasgow et 1500 à Berlin ainsi que 700 000 spectateurs sur l’ensemble des championnats. Les épreuves d’athlétisme se dérouleront […]

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Pourquoi Glasgow et Berlin ?

 

En 2016, Glasgow obtient l’attribution de cet événement multisports, ceux d’athlétisme sont déjà fixés à Berlin depuis 2013. Les deux villes se partagent alors ces minis-jeux. 3500 athlètes sont attendus à Glasgow et 1500 à Berlin ainsi que 700 000 spectateurs sur l’ensemble des championnats. Les épreuves d’athlétisme se dérouleront au stade olympique de Berlin. Ce dernier peut accueillir 74 000 personnes et a servi pour les fameux Jeux Olympiques de 1936 et pour la Coupe du Monde de 1974.

 

Un nouveau système bénéfique pour tout le monde

 

Sept disciplines sont représentées dans ces jeux : la natation, le cyclisme, le golf, la gymnastique, l’aviron, le triathlon et enfin l’athlétisme. Ce regroupement d’épreuves a pour but de redonner de la visibilité à ces sports et est aussi plus attractif pour le spectateur qui peut regarder plusieurs épreuves simultanément, à la manière des Jeux Olympiques. L’autre objectif est d’offrir à ces disciplines peu populaires une médiatisation plus importante. Les différentes fédérations s’entraident pour mettre en avant chacun des sports en compétition et ne veulent en aucun cas se concurrencer.

Derrière cette alliance sportive, se tient également un intérêt financier. Un tel championnat est plus rentable pour les diffuseurs.La chaîne Eurosport, principal diffuseur du championnat, retransmet l’intégralité des 10 jours de l’événement. En France, france.tv a prévu plus de 100 heures de direct pour cette manifestation sportive. En Allemagne, c’est le groupe ARD et la chaîne ZDF qui se chargent de la diffusion. Les organisateurs ont estimé que chaque discipline gagnerait 35 % de temps de diffusion grâce à ce nouveau système.

 

Le classement de l’Allemagne et la France

 

À la moitié de la compétition, l’Allemagne et la France se talonnent au tableau des médailles avec respectivement 25 et 19 médailles dont 6 en or pour l’Allemagne ( 7e ) et 8 pour la France ( 5e). Les deux nations sont très attendues à Berlin car toutes deux sont de grosses délégations et l’une « joue à domicile ».

 

Ces Jeux européens donnent du renouveau au monde sportif et proposent au spectateur de passer un agréable moment en découvrant des athlètes qu’il ne connaît pas dans des disciplines qu’il regarde très rarement.

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L’UFA et la transition vers une société numérique /lufa-et-la-transition-vers-une-societe-numerique/ /lufa-et-la-transition-vers-une-societe-numerique/#respond Tue, 24 Jul 2018 16:14:40 +0000 /?p=2093 Intervenants et participants sont d’abord convenus que le numérique disposait d’une forte puissance disruptive, en mettant à jour des questions centrales de l’organisation des rapports entre les sociétés humaines et leurs structures de formation et de recherche (dont l’émergence de nouveaux métiers).   La numérisation accrue des secteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche […]

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Intervenants et participants sont d’abord convenus que le numérique disposait d’une forte puissance disruptive, en mettant à jour des questions centrales de l’organisation des rapports entre les sociétés humaines et leurs structures de formation et de recherche (dont l’émergence de nouveaux métiers).

 

La numérisation accrue des secteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche recèle aussi difficultés et contraintes : le passage au numérique a été ainsi dépeint comme une véritable épreuve de « confrontation au réel » pour les établissements d’enseignement supérieur (transversalité des compétences, diversité des modèles, coûts d’infrastructure et investissements importants, multiplicité des sources de financement).

 

Dans ce contexte, quelle plus-value l’UFA présente-t-elle ?

 

L’UFA joue pour les étudiants, universités et entreprises membres de son réseau un rôle d’incitation, voire d’aiguillon des évolutions liées au champ du numérique, par exemple lorsqu’elle fournit la base de nouvelles coopérations dans ces domaines ou lorsqu’elle publie des appels à projets spécifiques. Pour les participants à l’atelier, l’intérêt du « franco-allemand » réside d’abord dans l’habitus de structuration des coopérations qui caractérise nos deux pays : l’ENSAM (École nationale supérieure d’arts et métiers) Paris Tech et le KIT Karlsruhe, l’INSA (Institut national des sciences appliquées) de Lyon et l’Université de Passau, la TUM (Université Technique de Munich) et l’IMT (Institut Mines-Télécom) se connaissent et ont pratiqué, au fil de leurs cursus conjoints et projets de recherche intégrés sous l’égide de l’UFA, des modes de coopération très aboutis.

 

La plus-value franco-allemande est donc liée à la volonté politique d’inscrire les liens dans la durée, la confiance mutuelle nouée et l’interculturalité. Les partenaires peuvent ainsi se servir du numérique comme d’un levier commun de développement et de compétitivité, pour former, par exemple, les cadres intermédiaires destinés à tous les secteurs de l’économie européenne affectés par la « digitalisation ». Rompus à transformer en complémentarité les risques de leur habituelle mise en concurrence, les partenaires académiques, scientifiques et universitaires du « franco-allemand » ont appris à tirer parti de leurs différences – fonctionnements top-down vs bottom-up, cultures numériques de l’accessibilité des données publiques vs de la protection des données privées, financements institutionnels vs sur projets, centralisation vs multipolarité, etc.

 

Par ailleurs, les établissements français et allemands, riches de leurs échanges disciplinaires, s’efforcent de répondre, aussi bien d’un point de vue économique qu’éthique, technique ou juridique, aux défis communs que posent à l’Europe les plateformes privées globalisées. En cela, ils placent et conservent l’humain au cœur des transformations systémiques induites par le numérique.

 

L’UFA, engagée dans le secteur du numérique

 

L’UFA s’implique à plusieurs titres dans le secteur du numérique : elle a co-animé le stand commun « Espace Franco-Allemand pour l’Industrie du Futur » lors du salon Vivatech, du 24 au 26 mai 2018 à Paris, co-organisé par huit institutions du domaine de la recherche et de l’enseignement supérieur ainsi que du monde économique (Arts et Métiers ParisTech, Chambre Franco-Allemande de Commerce et d’Industrie, INSA Lyon, Institut Mines-Télécom, KIT Karlsruhe, TU München, Université de Passau, UFA) présentant des solutions pouvant répondre aux grands enjeux sociétaux de notre temps, dont les activités de 30 start-up françaises, allemandes et européennes. En septembre 2017, l’UFA avait organisé le colloque « Le numérique dans l’enseignement supérieur – Expériences en France et en Allemagne » à Berlin.

 


Source : Isabelle Maras et Marjorie Berthomier, Université franco-allemande

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Gouvernement anti-système en Italie : un coup dur pour l’Europe et pour Macron /gouvernement-anti-systeme-en-italie-un-coup-dur-pour-leurope-et-pour-macron/ /gouvernement-anti-systeme-en-italie-un-coup-dur-pour-leurope-et-pour-macron/#respond Fri, 25 May 2018 10:37:43 +0000 /?p=1919 Le coup est dur pour l’Union. Après la Pologne, la Hongrie et la République tchèque, c’est, cette fois, un pays fondateur du Marché Commun, de tous les combats en faveur de la construction européenne, ardent partisan de la monnaie unique et dont l’économie est la troisième de la zone euro, qui vient de se doter […]

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Le coup est dur pour l’Union. Après la Pologne, la Hongrie et la République tchèque, c’est, cette fois, un pays fondateur du Marché Commun, de tous les combats en faveur de la construction européenne, ardent partisan de la monnaie unique et dont l’économie est la troisième de la zone euro, qui vient de se doter d’un gouvernement de coalition anti-européen. Et le programme de ce nouveau gouvernement italien, conduit par Guiseppe Conte, prévoit de mener une politique de relance en laissant déraper déficit public et dette, un chiffon rouge aux yeux des marchés et de la plupart de ses partenaires qui redoutent qu’une telle politique provoque une crise de l’euro, bien plus grave encore que la crise grecque.

La France, l’Allemagne et la Commission européenne n’ont pas tardé à réagir. « Si le nouveau gouvernement italien prenait le risque de ne pas respecter ses engagements sur la dette, le déficit, mais aussi l’assainissement des banques, c’est toute la stabilité financière de la zone euro qui serait menacée » a prévenu, dès lundi, le Ministre français de l’économie, Bruno Le Maire. Il s’est immédiatement attiré les foudres de Matteo Salvini, l’homme fort de la Ligue, la composante d’extrême droite du nouveau gouvernement de Rome. « Que la France s’occupe de la France sans mettre le nez dans les affaires des autres » a-t-il rétorqué. A Berlin, c’est Manfred Weber, l’un des responsable du parti de la chancelière, qui a exprimé la même inquiétude. « L’Italie a l’endettement le plus élevé de la zone euro après la Grèce. Nous ne pouvons que lui conseiller de maintenir le cap en matière de politique économique et financière, de promouvoir la croissance via des réformes et de maintenir le déficit budgétaire sous contrôle » ajoutait, à Bruxelles, le Commissaire chargé de l’euro.

Or c’est exactement le contraire que prévoit le « contrat de gouvernement » passé entre le Mouvement 5 étoiles (M5S) de Luigi Di Maio et la Ligue (Extrême droite) de Matteo Salvini. Ses trois mesures phares – une forte réduction d’impôt, l’instauration d’un salaire universel et l’abaissement de l’âge de la retraite – ne peuvent que creuser le déficit et la dette italienne. Et Pierre Moscovici, le Commissaire européen chargé des affaires économiques, n’a pas manqué de s’en inquiéter . « Nous allons travailler avec le prochain gouvernement italien. Il faut respecter la légitimité démocratique » a-t-il déclaré jeudi, avant d’ajouter : « l’Italie a déjà bénéficié de toutes les flexibilités existantes », une manière d’affirmer que tout dérapage budgétaire sera immédiatement sanctionné. Les partenaires de Rome vont, en outre, suivre la composition du gouvernement Conte sans cacher leurs appréhensions. C’est en effet le patron de la Ligue, Matteo Salvini, qui devrait obtenir le poste de Ministre de l’intérieur alors qu’il prône une politique très restrictive et très dure à l’égard des migrants. Plus grave encore aux yeux des capitales de l’Union, c’est un ardent adversaire de l’euro, Paolo Savona, un ancien ministre ( 1993-1994 ) de 81 ans qui pourrait obtenir le portefeuille de l’économie alors qu’il considère l’euro comme « une cage allemande ». Au-delà, le virage franchi par l’Italie constitue, de l’avis de tous les diplomates et de tous les observateurs, un désaveu de l’Europe, une fois de plus accusée de tous les maux. Les électeurs italiens, qui lui ont tourné le dos, reprochent en effet à l’Union d’avoir imposé à leur pays une politique de rigueur, menée notamment par le gouvernement de Mario Monti, et de ne pas l’avoir suffisamment aidée à affronter le flux migratoire en refusant souvent de se répartir les demandeurs d’asile qui ne cessent de débarquer sur les côtes de la Péninsule. Enfin, l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement italien anti-européen prive Emmanuel Macron d’un soutien de poids à son projet de relance de l’Union et notamment de la zone euro. Il illustre, en outre, le refus partagé par une partie de l’opinion publique européenne de sa politique de réformes et de retour aux équilibres.

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Bruxelles propose de clore la procédure pour déficit excessif contre la France /bruxelles-propose-de-clore-la-procedure-pour-deficit-excessif-contre-la-france/ /bruxelles-propose-de-clore-la-procedure-pour-deficit-excessif-contre-la-france/#respond Wed, 23 May 2018 13:35:42 +0000 /?p=1901 « C’est un moment important pour la France, la fin de neuf années de procédure longue, pénible et d’efforts budgétaires parfois douloureux mais nécessaires » a souligné le Commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici, lors d’une conférence de presse mercredi à Bruxelles, en proposant officiellement d’en finir avec la procédure pour déficit excessif ouverte contre la […]

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« C’est un moment important pour la France, la fin de neuf années de procédure longue, pénible et d’efforts budgétaires parfois douloureux mais nécessaires » a souligné le Commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici, lors d’une conférence de presse mercredi à Bruxelles, en proposant officiellement d’en finir avec la procédure pour déficit excessif ouverte contre la France en 2009.

Cette procédure permet à la Commission de placer sous surveillance un pays ne respectant pas les critères de convergence établis par le pacte de stabilité et de croissance: un déficit inférieur à 3% du PIB et une dette publique inférieure à 60% de ce PIB. Des limites désormais respectées par le déficit français qui devrait atteindre 2,6% du PIB en 2017, 2,3% en 2008 puis 2,8% en 2019. Ces chiffres montrent, selon l’exécutif communautaire, que la deuxième économie de la zone euro a mis fin durablement à ses dérapages budgétaires même si sa dette demeure élevée.

« Ce faisant, la Commission prend acte de l’amélioration significative des finances publiques françaises et d’un retour du déficit public sous les 3% de PIB en 2017…Les efforts entrepris par le gouvernement pour faire réduire le déficit et restaurer la crédibilité de la France auprès de ses partenaires européens ont porté leurs fruits. Le gouvernement s’est engagé à poursuivre le redressement des finances publiques tout au long de son quinquennat. Il réaffirme qu’il respectera ses engagements européens et assurera la consolidation des finances publiques de la France tout en poursuivant les transformations nécessaires à la croissance » se sont immédiatement félicités, Bruno Le Maire, le Ministre français de l’économie, et Gérard Darmanin, son homologue chargé des comptes publics.

La décision de Bruxelles, qui doit être ratifiée par les ministres européens des finances pour une sortie effective en juillet, constitue une excellente nouvelle pour le gouvernement français qui retrouve une crédibilité sur la scène européenne, lui permettant de mieux défendre les réformes de la zone euro proposées par Emmanuel Macron, dès le début de son mandat. Par ailleurs, les recommandations adressées par la Commission à tous les Etats membres sont, pour la France, moins nombreuses que par le passé, en apportant un soutien clair à la stratégie économique suivie par le gouvernement. L’exécutif communautaire a également souligné que, pour la première fois depuis l’adoption de l’euro, les 19 pays de la zone enregistrent un déficit inférieur à 3% de PIB. « L’Europe continue à profiter d’une croissance robuste, qui a permis de faire tomber le chômage à son point le plus bas depuis dix ans. L’investissement est en hausse et les finances publiques s’améliorent avec un déficit moyen de la zone euro qui reviendra à tout juste 0,7% du PIB cette année selon les prévisions. Le risque le plus grand qui pèse sur ces perspectives optimistes est le protectionnisme, qui ne doit pas devenir la nouvelle normalité, cela ne ferait que nuire à ceux de nos citoyens qu’il faut protéger le plus » a commenté Pierre Moscovici.

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Iran : Bruxelles lance la procédure pour bloquer les sanctions américaines /iran-bruxelles-lance-la-procedure-pour-bloquer-les-sanctions-americaines/ /iran-bruxelles-lance-la-procedure-pour-bloquer-les-sanctions-americaines/#respond Fri, 18 May 2018 14:43:16 +0000 /?p=1898 « Nous devons agir maintenant » avait prévenu Jean-Claude Juncker jeudi, lors d’une conférence de presse à l’issue du Sommet européen de Sofia. Et le lendemain, le Président de la Commission a mis ses menaces à exécution. « Nous avons pour devoir, Commission et Union européennes, de protéger nos entreprises et notamment les PME, qui investissent en Iran » […]

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« Nous devons agir maintenant » avait prévenu Jean-Claude Juncker jeudi, lors d’une conférence de presse à l’issue du Sommet européen de Sofia. Et le lendemain, le Président de la Commission a mis ses menaces à exécution. « Nous avons pour devoir, Commission et Union européennes, de protéger nos entreprises et notamment les PME, qui investissent en Iran » a expliqué Juncker en ouvrant le processus formel d’activation de la « loi de blocage » destinée à éviter que les entreprises européennes subissent les représailles prévues par Washington au nom d’une extraterritorialité contestée par la plupart des partenaires des Etats-Unis.

Dès jeudi, Emmanuel Macron et la plupart de ses homologues européens avaient clairement indiqué qu’ils ne se soumettraient pas aux conséquences de la décision unilatérale américaine, prise le 8 mai, de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien et de rétablir des sanctions contre ce pays et contre les entreprises présentes en Iran.

« Ces sujets sont des tests de souveraineté pour l’Europe » avait expliqué le Président de la République, saluant l’unité et la fermeté des Européens.

La loi de blocage européenne, adoptée en 1996 à la suite de l’embargo américain contre Cuba, comporte une liste des sanctions américaines contre l’Iran relevant de son champ d’application. Elle interdit aux entreprises et aux tribunaux européens de se conformer aux effets extraterritoriaux des sanctions américaines et leur ouvre le droit d’être indemnisées de tout dommage découlant de ces sanctions. Elle annule également les effets en Europe de toute décision de justice étrangère fondée sur ces sanctions. La Commission souhaite que cette loi de blocage soit adoptée par le Conseil des ministres et le Parlement européens avant le 6 août, date à laquelle la première série de sanctions américaines prendra effet.Ces deux institutions disposent d’un délai de deux mois pour formuler des objections, ce délai pouvant être raccourci. L’exécutif communautaire a également proposé que la Banque Européenne d’investissement, la BEI, puisse soutenir les investissements européens en Iran, ce qui pourrait être utile notamment aux PME. Elle entend, par ailleurs, intensifier la coopération avec l’Iran, notamment dans le secteur de l’énergie et pour les PME. Une assistance financière est également envisagée dans le cadre de partenariat ou de coopération au développement. Enfin Bruxelles veut encourager les pays de l’UE à examiner la possibilité de transferts bancaires vers la Banque centrale iranienne.

« Cette affaire iranienne risque de favoriser le renforcement de la présence chinoise dans la région » s’est inquiété jeudi un diplomate européen. Avant la décision d’activer la loi de blocage européenne, de nombreuses entreprises présentes en Iran s’interrogeaient sur le maintien de leur présence, redoutant de lourdes représailles américaines. L’armateur danois de navires pétroliers Maersk Tankers a annoncé la cessation de ses activités en Iran alors que l’Allemand Siemens observe une position d’attente, comme VW, Daimler et Heinkel également présents mais à plus petite échelle. Et face au retrait probable du français Total d’un projet de développement de l’immense champ gazier iranien Pars Sud, l’Iran a prévenu qu’il serait remplacé par le géant chinois CNPC, partenaire de Total dans ce contrat d’un montant de 4,8 milliards de dollars.

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UE-Balkans : Les « 28 » prêts à coopérer mais sans parler d’adhésion /ue-balkans-les-28-prets-a-cooperer-mais-sans-parler-dadhesion/ /ue-balkans-les-28-prets-a-cooperer-mais-sans-parler-dadhesion/#respond Fri, 18 May 2018 12:01:08 +0000 /?p=1894 Les dirigeants de l’Albanie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Serbie, du Montenegro, de la Macédoine et du Kosovo sont repartis déçus de leur rencontre au sommet avec leurs homologues européens à Sofia. L’Iran, Gaza et les relations avec Washington ont, en effet, davantage occupé les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union que leurs relations […]

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Les dirigeants de l’Albanie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Serbie, du Montenegro, de la Macédoine et du Kosovo sont repartis déçus de leur rencontre au sommet avec leurs homologues européens à Sofia. L’Iran, Gaza et les relations avec Washington ont, en effet, davantage occupé les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union que leurs relations avec leurs partenaires des six pays des Balkans occidentaux. A l’issue d’un diner consacré mercredi soir à leurs relations avec Washington et au sort de l’accord nucléaire iranien, l’Europe s’est engagée à observer « une approche unie » pour sauvegarder, à la fois, cet accord dénoncé par Donald Trump et pour tenter d’éviter que leurs entreprises présentes en Iran subissent les mesures de rétorsion américaines. Et le lendemain, les « 27 » – l’Espagne n’a pas participé au sommet UE-Balkans car elle ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo – ont été encore plus prudents en évoquant leurs relations futures avec ces pays où la Russie tente d’étendre son influence alors qu’ils souhaitent tous adhérer un jour à l’Union. 

« L’UE réaffirme son soutien non équivoque pour la perspective européenne des Balkans de l’Ouest » peut-on lire dans la déclaration adoptée par les dirigeants européens et leurs homologues des Balkans. Mais le mot « adhésion » est soigneusement évité et les conclusions de ce sommet se bornent à évoquer des projets consensuels comme le renforcement de la connectivité entre l’UE et les pays de la région à travers la consolidation des infrastructures digitales et de transports et un soutien accru aux réformes économiques. Et la volonté d’une large majorité d’Etats membres de ne pas élargir leur union s’est exprimée dans nombre de déclarations des dirigeants des « 27 ». Emmanuel Macron, notamment, a été très clair sur ce point. « Une Europe plus souveraine suppose d’acter et d’assumer la perspective européenne des Balkans occidentaux » a affirmé le Président de la République pour rassurer ses partenaires. « Ouvrir un nouveau processus d’élargissement aujourd’hui sans condition aucune ne serait pas sérieux » a-t-il immédiatement ajouté. Et d’expliquer : « Il y a des sujets pointés par la Commission sur les questions migratoires, de lutte contre la corruption qui doivent encore être améliorées avant l’ouverture formelle de négociations visant à l’adhésion…L’Union européenne doit se réformer au préalable…C’est un préalable à toute adhésion supplémentaire ».

Pourtant, la Commission européenne a proposé, il y a quelques semaines, d’ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Albanie et la Macédoine, le Monténégro s’étant vu octroyer le statut officiel de candidat en 2010 et la Serbie en 2012. Et lors de leur prochain sommet de juin les dirigeants des « 28 » devront se prononcer sur le sort de Tirana et de Skopje. « Ouvrir des négociations d’adhésion et reconnaitre un statut de candidat n’augure en rien de la durée du processus »  explique un diplomate européen, qui ajoute que de tels gestes ne peuvent que contribuer à stabiliser une région toujours fragile. Reste que les Etats membres, confrontés à des pays qui écartent peu à peu les obstacles qui les empêchent de rejoindre l’Union, devront faire preuve de beaucoup de créativité et de diplomatie pour éviter encore longtemps de parler d’élargissement.

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Pollution de l’air : Bruxelles saisit la Cour de justice contre six Etats membres dont la France /pollution-de-lair-bruxelles-saisit-la-cour-de-justice-contre-six-etats-membres-dont-la-france/ /pollution-de-lair-bruxelles-saisit-la-cour-de-justice-contre-six-etats-membres-dont-la-france/#respond Thu, 17 May 2018 13:35:28 +0000 /?p=1891 La nouvelle ne fera pas plaisir à Nicolas Hulot mais ne constitue pas une surprise. Après des années d’avertissements et d’ultimatums, la Commission européenne a décidé de recourir à la manière forte. Elle a ouvert, jeudi, une série de procédures en infraction contre six Etats membres, dont la France, pour dépassement des valeurs limites de […]

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La nouvelle ne fera pas plaisir à Nicolas Hulot mais ne constitue pas une surprise. Après des années d’avertissements et d’ultimatums, la Commission européenne a décidé de recourir à la manière forte. Elle a ouvert, jeudi, une série de procédures en infraction contre six Etats membres, dont la France, pour dépassement des valeurs limites de qualité de l’air pour le dioxyde d’azote (NO2) et pour manquement à l’obligation de prendre des mesures appropriées pour écourter le plus possible les périodes de dépassement. La France est dans le viseur de la Commission depuis près de dix ans pour non-respect de cette directive européenne de 2008 sur la qualité de l’air alors qu’une première mise en demeure lui avait été adressée en 2009, d’autres suivant en 2010, 2011, 2013, 2015 et 2017. « Cette décision a été prise au nom des Européens. Nous avons dit que la Commission Juncker protège. Cette décision en est la démonstration. Les pays qui sont aujourd’hui renvoyés devant la Cour se sont accordés suffisamment de dernières chances d’améliorer leur situation au cours des dix dernières années. Je suis convaincu que la décision d’aujourd’hui se traduira par des améliorations pour les citoyens dans un laps de temps beaucoup plus court »  a expliqué Karmenu Vella, le Commissaire chargé de l’environnement.

Les actions entreprises par Bruxelles concernent le dépassement notable et persistant des valeurs limites fixées pour deux des principaux polluants nocifs : le dioxyde d’azote, essentiellement provoqué par la circulation routière et la pollution industrielle et les particules qui sont principalement présentes dans les émissions générées par l’industrie, le chauffage domestique, la circulation routière et l’agriculture. Le 3 janvier dernier, le Commissaire à l’environnement avait convoqué les ministres européens concernés à un sommet de la dernière chance à Bruxelles leur accordant un dernier délai, courant jusqu’à la mi-février pour présenter des plans d’action pour réduire la pollution de l’air dans les meilleurs délais. Nicolas Hulot avait présenté le 13 avril des feuilles de route concernant les quatorze zones dans lesquelles des dépassements sont observés : l’Ile-de-France, Marseille, Nice, Toulon, Lyon, Grenoble, Saint-Etienne, Valence, la vallée de l’Arve, Strasbourg, Reims, Montpellier, Toulouse et la Martinique. Mais les mesures envisagées ont paru insuffisantes à la Commission européenne. La Commission a envoyé également de nouvelles lettres de mise en demeure à l’Allemagne, à l’Italie, au Luxembourg et au Royaume-Uni pour ne pas avoir respecté les normes européennes relatives à la réception par type des véhicules automobiles. Au total, 16 Etats membres font actuellement l’objet de procédures d’ infraction pour non-respect des normes de qualité de l’air : l’Allemagne, la Belgique, la Bulgarie, l’Espagne, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, la Lettonie, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, la Suède, la Slovaquie et la Slovénie. Ils risquent, en principe, des amendes d’au moins 11 millions d’euros et des astreintes journalières d’au moins 240 000 euros jusqu’à ce que les normes soient respectées. Mais la procédure est longue avant que les juges de la Cour de justice européenne prononcent des condamnations financières. Jusqu’à présent, seuls deux pays – la Pologne et la Bulgarie – ont été condamnés par la Cour en 2017 mais aucune amende ne leur a été infligée.

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Macron l’Européen, exhorte Merkel de réformer l’Europe /macron-leuropeen-exhorte-merkel-de-reformer-leurope/ /macron-leuropeen-exhorte-merkel-de-reformer-leurope/#respond Thu, 10 May 2018 17:52:29 +0000 /?p=1887 En recevant le prix Charlemagne, la plus prestigieuse distinction européenne, après Jean Monnet, Churchill, Adenauer, Mitterrand, Simone Veil et …Angela Merkel, Emmanuel Macron a prononcé jeudi à Aix La Chapelle un discours vibrant, le quatrième en un an, pour tenter notamment de convaincre la Chancelière allemande de parachever la zone euro. « N’attendons pas. Agissons maintenant » […]

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En recevant le prix Charlemagne, la plus prestigieuse distinction européenne, après Jean Monnet, Churchill, Adenauer, Mitterrand, Simone Veil et …Angela Merkel, Emmanuel Macron a prononcé jeudi à Aix La Chapelle un discours vibrant, le quatrième en un an, pour tenter notamment de convaincre la Chancelière allemande de parachever la zone euro. « N’attendons pas. Agissons maintenant » lui a-t-il souligné, lui demandant d’oublier « le fétichisme » de son pays, qui donne la priorité absolue à la réduction des déficits budgétaires, pour examiner favorablement le plan français qui prévoit notamment de doter les pays partageant la même monnaie, d’un budget et d’un ministre des finances communs.

« Je crois à un budget européen beaucoup plus ambitieux…Je crois à une zone euro plus intégrée avec un budget propre » a répété Macron avant de mettre l’Allemagne face à ses responsabilités : « En Allemagne, il ne peut y avoir un fétichisme perpétuel pour les excédents budgétaires et commerciaux, car ils sont faits aux dépends des autres » a-t-il lancé à Angela Merkel qui assistait à la cérémonie et qui venait de prononcer un vibrant hommage à Macron l’Européen, sans cacher les divergences qui opposent les deux dirigeants. « Oui, nous avons des discussions difficiles » avait-elle admis dans son laudeat pour le prix accordé au Président français. « Nous avons des cultures politiques et des manières d’approcher les sujets européens différentes » a-t-elle admis, tout en se disant favorable à l’idée de rendre la zone euro « plus résistante pour affronter les crises ». Cet échange musclé permettra-t-il à Paris et à Berlin de trouver un consensus entre la volonté française d’améliorer la solidarité entre les pays dotés de l’euro et les craintes allemandes de devoir payer pour les pays du sud trop dépensiers ou inconséquents, à l’image de la Grèce ? On devrait le savoir début juin puisque les deux pays se sont engagés à présenter des propositions communes à leurs partenaires sur ce sujet hautement conflictuel. Mais le Président français parait relativement isolé, les Etats membres de l’Est ayant d’autres priorités, l’Italie étant toujours privée de gouvernement et l’Espagne donnant l’absolue priorité à la gestion de la crise catalane. Et ces hésitations européennes se retrouvent sur l’attitude à adopter face à Donald Trump , qui menace de taxer les importations d’acier et d’aluminium produites dans l’Union, l’Allemagne notamment semblant plus ouverte à une relance des négociations commerciales avec Washington.

Par contre, Paris et Berlin semblent plus proches pour tirer les leçons de cet isolationnisme américain. « Le temps où l’on pouvait compter tout simplement sur les Etats-Unis pour nous protéger est révolu » a admis Mme Merkel, qui a ajouté que « l’Europe doit prendre son destin en main », rejoignant en cela les préoccupations françaises. En outre les pays de l’Union paraissent décidés à opposer un front commun à la suite de la décision américaine de se retirer de l’accord nucléaire iranien et de menacer de sanctions les entreprises européennes qui continueraient à faire des affaires avec l’Iran. « Si nous acceptons que d’autres grandes puissances, y compris amies, se mettent en situation de décider pour nous, alors nous ne serons plus souverains » a déclaré Emmanuel Macron, soutenu sur ce point par la Chancelière.

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Union européenne : réduction des déficits mais menace protectionniste /union-europeenne-reduction-des-deficits-mais-menace-protectionniste/ /union-europeenne-reduction-des-deficits-mais-menace-protectionniste/#respond Fri, 04 May 2018 09:20:56 +0000 /?p=1884 Ce sont des prévisions économiques de printemps en demi-teinte qui ont été publiées par la Commission Juncker. « L’Europe continue de profiter d’une croissance robuste, qui a permis de faire tomber le chômage à son point le plus bas depuis dix ans. L’investissement est en hausse et les finances publiques s’améliorent avec un déficit de la […]

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Ce sont des prévisions économiques de printemps en demi-teinte qui ont été publiées par la Commission Juncker. « L’Europe continue de profiter d’une croissance robuste, qui a permis de faire tomber le chômage à son point le plus bas depuis dix ans. L’investissement est en hausse et les finances publiques s’améliorent avec un déficit de la zone euro qui reviendra tout juste à 0,7% du PIB cette année, selon les prévisions. Le risque le plus grand qui pèse sur ces perspectives optimistes est le protectionnisme, qui ne doit pas devenir la nouvelle normalité, cela ne ferait que nuire à nos citoyens qu’il faut protéger le plus » a résumé Pierre Moscovici, le Commissaire européen chargé des Affaires économiques et financières, en présentant ces prévisions jeudi à Bruxelles.

Au chapitre des bonnes nouvelles : la baisse des déficits. Tous les pays de la zone euro seront sous la barre des 3%, fixée par le pacte de stabilité et de croissance en 2018, ce qui constitue une première depuis la création de l’Union économique et monétaire en 1999. En France, ce déficit public, de 2,6% en 2017, devrait passer à 2,3% cette année tandis que la dette publique devrait légèrement baisser de 97% du PIB en 2017 à 96,4% en 2018. « Je me réjouis que la France soit désormais en bonne position pour sortir, dans quelques semaines, de la procédure pour déficit excessif. C’est l’aboutissement de dix ans d’efforts de redressement » a salué le Commissaire. Il a ajouté que la France est désormais « sur une trajectoire de désendettement » et qu’il s’agit « d’un choix politique nécessaire ». La croissance, quant à elle, devrait ralentir légèrement en demeurant cependant satisfaisante Dans la zone euro, elle devrait s’établir à 2,3% en 2018 puis à 2% en 2019, des chiffres dus à une légère stagnation du commerce mondial. Ces prévisions de croissance demeurent inchangées en France ( 2% en 2018 et 1,8% en 2019 ) et en Allemagne ( 2,3 puis 2,1 %), l’exécutif communautaire est plus optimiste pour l’Espagne ( 2,9 et 2,4% ) et un peu moins pour la Grèce où cette croissance ne devrait pas excéder 1,9% en 2018 et 2,3% en 2019, soit un léger tassement par rapport aux prévisions de l’automne dernier. Une autre bonne nouvelle est la baisse du chômage qui se poursuit. Le taux de chômage devrait tomber de 7,6% en 2017 à 7,1% cette année et à 6,7% l’année prochaine. Ces bons chiffres recouvrent cependant des réalités différentes selon les pays. « Si la bataille contre le chômage est en partie gagnée, celle pour des emplois de qualité en France et en Europe ne fait que commencer » constate Pierre Moscovici. En 2018, ce taux de chômage restera particulièrement élevé en Grèce ( 20,1% ), en Espagne ( 15,3% ) et en Italie ( 10,8 %). Il ne dépassera pas 2,4% dans la République tchèque, 3,6% en Allemagne et 5,4% en Irlande.

Mais un nouveau risque menace cette reprise annoncée : le protectionnisme et la montée des tensions commerciales. « L’économie est exposée à des facteurs de risque externes devenant plus déterminants et défavorables » écrit la Commission. Pour l’instant, elle note que la relance budgétaire américaine soutient l’activité à court terme mais qu’elle accroît le risque de surchauffe et d’augmentation des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine. « Le protectionnisme , ajoute-t-elle, est susceptible, en cas d’escalade, de peser sur la croissance mondiale et la zone euro est particulièrement vulnérable, en raison de son degré d’ouverture ».

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