« C’est un moment important pour la France, la fin de neuf années de procédure longue, pénible et d’efforts budgétaires parfois douloureux mais nécessaires » a souligné le Commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici, lors d’une conférence de presse mercredi à Bruxelles, en proposant officiellement d’en finir avec la procédure pour déficit excessif ouverte contre la France en 2009.
Cette procédure permet à la Commission de placer sous surveillance un pays ne respectant pas les critères de convergence établis par le pacte de stabilité et de croissance: un déficit inférieur à 3% du PIB et une dette publique inférieure à 60% de ce PIB. Des limites désormais respectées par le déficit français qui devrait atteindre 2,6% du PIB en 2017, 2,3% en 2008 puis 2,8% en 2019. Ces chiffres montrent, selon l’exécutif communautaire, que la deuxième économie de la zone euro a mis fin durablement à ses dérapages budgétaires même si sa dette demeure élevée.
« Ce faisant, la Commission prend acte de l’amélioration significative des finances publiques françaises et d’un retour du déficit public sous les 3% de PIB en 2017…Les efforts entrepris par le gouvernement pour faire réduire le déficit et restaurer la crédibilité de la France auprès de ses partenaires européens ont porté leurs fruits. Le gouvernement s’est engagé à poursuivre le redressement des finances publiques tout au long de son quinquennat. Il réaffirme qu’il respectera ses engagements européens et assurera la consolidation des finances publiques de la France tout en poursuivant les transformations nécessaires à la croissance » se sont immédiatement félicités, Bruno Le Maire, le Ministre français de l’économie, et Gérard Darmanin, son homologue chargé des comptes publics.
La décision de Bruxelles, qui doit être ratifiée par les ministres européens des finances pour une sortie effective en juillet, constitue une excellente nouvelle pour le gouvernement français qui retrouve une crédibilité sur la scène européenne, lui permettant de mieux défendre les réformes de la zone euro proposées par Emmanuel Macron, dès le début de son mandat. Par ailleurs, les recommandations adressées par la Commission à tous les Etats membres sont, pour la France, moins nombreuses que par le passé, en apportant un soutien clair à la stratégie économique suivie par le gouvernement. L’exécutif communautaire a également souligné que, pour la première fois depuis l’adoption de l’euro, les 19 pays de la zone enregistrent un déficit inférieur à 3% de PIB. « L’Europe continue à profiter d’une croissance robuste, qui a permis de faire tomber le chômage à son point le plus bas depuis dix ans. L’investissement est en hausse et les finances publiques s’améliorent avec un déficit moyen de la zone euro qui reviendra à tout juste 0,7% du PIB cette année selon les prévisions. Le risque le plus grand qui pèse sur ces perspectives optimistes est le protectionnisme, qui ne doit pas devenir la nouvelle normalité, cela ne ferait que nuire à ceux de nos citoyens qu’il faut protéger le plus » a commenté Pierre Moscovici.
Une visite récente (15 juillet) au Kiez Kanal m’a laissé plus que dubitatif sur l’intérêt de cet endroit. Entre la propreté générale douteuse, l’exiguité des tables et l’affirmation du serveur m’assurant que le choux blanc braisé qu’il m’avait servi en accompagnement des mes Nürnbergerbratwürste était bien une choucroute traditionnelle telle que servie en Bavière, je ne peux que recommander de passer son chemin !