- Rédactrice en chef adjointe

Dans les coulisses d'une start-up


vendredi 07 octobre 2016
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En 2008, Stephen Leguillon, étudiant crée sa propre société : un service de livraison de plats de restaurants en Angleterre. Quatre ans plus tard, naît à Paris La Belle Assiette. Implantée dans six pays (la France, le Royaume-Uni, la Suisse, l'Angleterre, l'Allemagne et la Belgique) elle compte aujourd'hui 30 employés. Retour sur le développement et les défis d'une start-up avec Stephen Leguillon.


© La Belle Assiette
















Quel est le concept de La Belle Assiette ?

Le principe de notre service est de vous permettre de réserver en ligne tous vos besoins de catering (traiteur). Un breakfast pour votre entreprise, un buffet pour un cocktail, ou même un dîner entre amis : tout est possible. Il suffit de se connecter sur le site, de donner vos impératifs (date, nombre de personnes) et La Belle Assiette vous propose des menus différents de traiteurs locaux. C'est un peu le booking.com du traiteur.
 
Vous proposez également un service « chef à domicile ».
Notre ambition est de toucher tous types de clients et de développer l'activité des traiteurs locaux.  Pour la France, nous proposons donc un service de chef à domicile et un service de livraison de produits traiteur. Pour un chef à domicile, celui-ci vient chez vous avec l'ensemble des ingrédients nécessaires, il prépare le repas dans votre cuisine, vous sert à table comme au restaurant, lave et range tout avant de partir. Ce service est très utilisé en France et disponible à partir de 35€ par personne.    

Comment vous est venue l'idée de La Belle Assiette ?
Personnellement je suis ami avec quelques traiteurs et j'avais créé une société avant qui était dans le web aussi. Le développement économique des business des traiteurs est très difficile aujourd'hui. Ce sont d'excellents professionnels de la cuisine et du contact client mais moins dans le développement commercial ! Mon idée a été donc de les aider en utilisant le web. De plus, mon associé Giogio Riccò et moi-même avons toujours aimé recevoir chez nous. Cela nous tenait à coeur de rendre accessible à tous, la possibilité de faire appel à un service traiteur chez soi.
 
Et si vous comparez le développement de votre start-up dans les différents pays ?
C'est très différent. Nous ne développons pas la même chose en fonction des pays car la consommation online des populations n'est pas tout à fait identique. Par exemple, les allemands portent une grande attention au niveau de nos politiques de confidentialité des données et de la vie privée, mais moins pour les visiteurs français ou anglais. Les allemands ont aussi beaucoup plus l'habitude de payer par virement alors que ce n'est pas du tout ce qu'on va faire dans d'autres pays européens.

Au Royaume-Uni le consommateur, lui, est en général plus confiant envers les nouvelles entreprises. Alors qu'en Allemagne ou en France, la marque va devoir communiquer plus pour atteindre les consommateurs.

Enfin, d'autres challenges comme la disparité en Allemagne des populations due au découpage des régions. Facteur moins visible en France ou en Angleterre. Nous avons donc du au sein du même pays adopter une approche du marché par régions.  Pour cela, nous avons recruté une équipe locale basée à Berlin, qui nous a permise d'être beaucoup plus proche culturellement et de mieux répondre aux besoins spécifiques.
 
Quel est le pays où fonctionne le mieux La Belle Assiette ?
En Allemagne, pour l'instant Berlin est notre ville la plus active. On y compte environ 120 à 150 entreprises qui font appel à La Belle Assiette pour des besoins traiteur en B2B. C'est un très bon résultat ; notre objectif étant de proposer un service de qualité et rapide grâce à Internet.
 
Et au niveau financier, c'est déjà rentable ?
Nous sommes une start-up, donc nous investissons beaucoup pour nous développer rapidement. Trois millions d'euros de fonds ont été levés pour le développement de la société sur les deux dernières années. Pour le moment, nous perdons encore de l'argent, car nous exportons notre concept vers de nouveaux pays. Mais sur les marchés existants, cela fonctionne bien et surtout nous répondons à un vrai problème d'offre et de demande. Les traiteurs ont envie et besoin d'internet pour se développer. Et le consommateur préfère une plateforme qui contient l'ensemble des possibilités pour pouvoir comparer et réserver rapidement.
 
Quel conseil donneriez-vous à quelqu'un qui veut créer sa propre start-up ?
Dès que vous avez l'idée, et que vous voulez créer votre propre start-up, il faut tester le produit ou le service le plus rapidement possible sur le marché. Il ne faut pas passer trop de temps à planifier, à rendre la chose parfaite. Plus on confronte son idéal à la réalité rapidement, plus on peut s'adapter et modifier si besoin. Parce qu'il est rare que la première idée soit la bonne.
 
Quelle sera la prochaine étape de La Belle Assiette ?
Premièrement atteindre nos objectifs et devenir leader dans les services de traiteurs en ligne. Deuxièmement à plus long terme, aider encore plus le traiteur en lui permettant de gérer plus facilement ses achats d'ingrédients, de produits, de logistique, toujours via le web.


labelleassiette.fr        labelleassiette.de
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