Par Katia Nunes

 

« Etant jeune, je ne savais pas que je voulais faire de la musique. Mais je savais que c’était l’art qui me touchait le plus. Mes parents adorent la musique », raconte la musicienne de Bielefeld. Elle a essayé plusieurs instruments, dont la guitare, mais c’est finalement le saxophone qu’elle choisira d’étudier à la Hoschule für Musik de Leipzig. Il faut dire qu’en Allemagne, deux styles majeurs s’imposent à ceux qui veulent étudier la musique : le classique ou le jazz. C’est lors de ses trois dernières années là-bas qu’elle a choisi sa spécialisation. « Je voulais aussi jouer du piano. Je jouais un peu de saxophone avant, mais pas pour en faire un métier. Je me voyais rockstar, comme mon papa » s’amuse-t’elle.

 

Pour Luise, le jazz est « une musique très libre, plus populaire, qui représente une manière de vivre plus libre ». Cette musique lui offre des possibilités d’improvisation, qu’elle exploite de bien des manières. « J’ai envie de faire la musique qui me plaît » dit-elle d’un ton assuré, et pour ça, elle n’hésite pas à mélanger toutes ses influences : classique, jazz et même punk lors du festival « Bandleaderinnen » de Münster, avec ATTIKA, trio qu’elle a formé avec Liz Kozack au synthé et Tilo Weber à la batterie. « A 15 ans, je pensais que j’étais punk » rit-elle « Il y a là dedans une énergie que j’aime beaucoup ». Pour elle, l’inspration peut se trouver partout, au quotidien : « Dans chaque musique, chaque culture, il y a une possibilité de mélange ». En plus du rock des années 60-70, elle écoute aussi beaucoup Björk, qui a été « très importante » pour elle et avec qui elle aimerait travailler un jour : « un rêve total ».

 

(c) Luise Volkmann

 

Grâce à la musique, elle a aussi et surtout découvert la France. Un road trip en stop en 2012, avec une de ses amies lui a soufflé cet intérêt pour la langue française. Mais c’est grâce au programme Erasmus+ avec le conservatoire de Paris qu’elle a pu découvrir une autre conception, moins puriste et plus théâtrale de la musique. «Il y a pas mal de groupes qui cherchent une mise en scène proche du théâtre. La première fois, ça m’a un peu dérangée, puis j’ai apprécié ».  Elle ressent d’ailleurs beaucoup l’influence de la chanson française. Elle a développé un amour pour Paris, où elle vit depuis 2015. Bien qu’aimant la capitale, elle y déplore le manque d’opportunités pour les jeunes musiciens, auxquels les grandes salles sont réticentes à s’ouvrir.

 

Le cœur de Luise Volkmann est donc en France et en Allemagne. Elle a envie de créer un pont entre les deux pays par ses nombreux projets. Son programme en 2018 ? En plus d’une tournée avec son groupe jusqu’au 19 février, elle continue de composer pour ses groupes Leone Sauvage et Leone surprise, un collectif de jeunes musiciens parisiens fougueux. « L’idée, c’est de créer un rituel pour déstresser de la vie à Paris ». Elle prépare en plus deux projets, un avec un danseur de claquettes américain, l’autre avec Satoko Fuji, une compositrice japonaise. Affaire à suivre…

 

Pour la voir sur scène

 

18.03 LEONE Sauvage, Les disquaires back and White

 

 

 

21.05. LEONE sauvage feat. Satoko Fujii, Théâtre de Verre, Paris

25.05. Coi(te) Quartuor, Capella Hospitalis, Bielefeld

26.05. Coi(te) Quartuor, Essen,

 

08.06. Autochrom, Tonhalle, Hannover

09.06. Autochrom, tba

10.06. Autochrom, Haus Wellensiek, Bielefeld

13.06. Autochrom, Zwickau

14.06. Autochrom, Kulturhalle, Leipzig

15.06. Autochrom, tba

16.06. Autochrom, Berlin

 

 

28.07. ÉTÈ LARGE, Bachnacht Marienmünster, Höxter

29.07. ÉTÈ LARGE, Saxstall, Pohrsdorf

 

Sur le web

 

https://luisevolkmann.jimdo.com

 

https://soundcloud.com/luisevolkmann

 

Par Redaktion ParisBerlin le 6 mars 2018